le caucase russe |
Écrit par sophie et jeremy |
Dimanche, 06 Septembre 2015 |
Les routes sont mauvaises et les checkpoints très nombreux, mais nous avons pu profiter de paysages superbes en toute tranquillité. En raison d'une certaine tension régnant dans cette région, nous sommes très probablement parmi les premiers touristes étrangers à la parcourir depuis fort longtemps. D'ailleurs ça se voit, bien souvent les militaires et policiers ne savent pas trop quoi faire de nous et se demandent si nous ne sommes pas perdus ! En tous cas, même s'ils sont strictement russophones, ils se sont tous révélés sympathiques et soucieux de nous aider. Peut être que le gros 4x4 vert y a été pour quelque chose, étant donné l'adhésion massive qu'il a rencontré… On ne peut pas en dire autant des automobilistes Russes, à peine plus civilisés que les Géorgiens mais beaucoup plus sanguins ! Après avoir traversé l'Ingouchie sans problème particulier, parcourir la Tchétchénie s'avère plus ardu. A la seconde tentative, grâce à un groupe de militaires forts avenants et à google traduction, nous y sommes ! Nous traversons quelques villages Tchétchènes, chacun ayant sa mosquée toute neuve (avec des coupoles dorées, on est tout de même en Russie!), un nombre incalculable de restos à burgers, et des panneaux de signalisation troués au plomb (oui, comme en Corse !). Quelques dizaines de kilomètres plus loin nous rencontrons un second checkpoint, où les militaires désemparés devant l'improbable situation (des étrangers dans un endroit pareil?) appellent le chef de la police locale. Ce dernier procède à l'énième re-contrôle des passeports et du véhicule, à grand renforts de mimes, puis nous enjoint de faire demi-tour. Au dernier moment, il change d'avis et nous escorte lui-même du bon côté du barrage routier. Il nous emmène visiter une jolie tour médiévale où nous prendrons tous la pose avec les kalachnikov de la police russe, puis nous souhaite bon voyage en nous serrant la pince ! Finalement le lendemain, à 100m de la frontière avec le Daghestan et après une route très belle mais bien pénible en pleine montagne, nous serons rattrapés par d'autres policiers toutes sirènes hurlantes en Lada et serons obligés de faire demi-tour la mort dans l'âme. Ca valait la peine : la vallée est superbe et nous avons croisés beaucoup de ces fameuses anciennes tours carrées si typiques de la région. Nous sommes même tombés par hasard sur une vieille nécropole encore pleine d'ossements qui prennent l'air. Nous avons aussi sympathisé avec quelques montagnards, occupés à faucher les foins manuellement, et inquiets de nous voir aussi paumés. On arrive quand même à traverser la province en passant par une route moins isolée (mais toujours bien garnie en checkpoints). A la frontière avec le Daghestan nous campons au bord d'un joli lac de montagne qui aurait paraît-il vocation à devenir centre touristique international (ça paraît improbable), et repartons à l'assaut des mauvaises routes après un petit déjeuner toit-terrasse. Une poignée de chekpoints plus tard, nous arrivons à Derbent, sur la mer Caspienne. |
Commentaires
Et finalment de l'aide pour la traversée des pays peu touristique
Profitez bien
Bisou
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