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CarnetDePassage.com
Pantanal
Écrit par sophie de   
Lundi, 16 Octobre 2017

De retour au Brésil, nous nous dirigeons vers le Pantanal, situé dans l'état du Mato Grosso, entre l'Amazonie, la Bolivie et le Paraguay. En gros, c'est au centre du continent sud-américain. Il s'agit d'une immense plaine presque totalement inondée 6 mois de l'année (heureusement nous sommes encore en saison sèche!), de la taille de la moitié de la France environ, réputée pour sa faune très diversifiée et abondante. C'est aussi le territoire des gauchos, des grandes fazendas et du bétail.

gaucho gaucho

En chemin nous nous arrêtons du côté de Bonito, où nous campons sur les berges d'une rivière aux eaux cristallines invitant à la baignade. Très agréable, hormis les poissons qui on tenté de dévorer les jambes de Sophie déjà entamées par les moustiques, et les tiques qui ont recouvert Jérémy pendant le dîner; nos voisins sud-africains n'avaient pas l'air de trouver ça bien inquiétant, mais nous ont donné de bons conseils pour se débarrasser de ces sales bêtes. Nous sommes quand même bien contents d'avoir trouvé ce petit coin de paradis hors des sentiers battus, sinon il nous aurait fallut payer un guide (obligatoire) à un prix tout à fait exorbitant pour se laisser dériver le long du courant en observant les voraces petits poissons... Après cette agréable halte, nous continuons notre route vers le Nord via la Serra da Bodoquena.

baignade baignade bodoquena bodoquena

Nous passons ensuite plusieurs jours à explorer le Pantanal sous toutes ses coutures en empruntant différentes "estrada parque", des pistes de plus ou moins bonne qualité qui serpentent dans la savane, jalonnées de nombreux ponts n'inspirant pas trop confiance.

pantanal 1 pantanal 1 pantanal 2 pantanal 2

On y observe une quantité impressionnante d'oiseaux: rapaces, toucans (plein plein de toucans!), perroquets et perruches, cormorans, poules d'eau, martins pêcheurs, hérons, colibris, aigrettes et plein d'autres dont on ne connaît pas le nom.

toucan toucan perroquet perroquet

Le plus marquant est l'immense jabiru, symbole de la région, un genre de cigogne de la taille d'un poney et qui donne l'impression de s'étrangler avec son noeud de cravate.

jaibiru jaibiru

Chaque pont surplombe une mare plus ou moins asséchée et ses nombreux caïmans de toutes tailles, qui semblent attendre avec impatience la saison des pluies. On a vu également des cerfs des marais, des autruches (ou des émeus?), des pecaris (cousin du sanglier), et des familles entières de caipybaras (un hamster gros comme un saint-bernard) qui adorent se rouler dans la boue.

croco croco cerf cerf

autruche autruche pecari pecari

caipibara 1 caipibara 1 caipibara 2 caipibara 2

Ici il y a tellement de fourmis et elles sont tellement grandes que les champs sont recouverts d'énormes fourmilières derrière lesquelles peuvent se cacher les vaches... De façon plus anecdotique, nous avons aussi croisé un renard noir, un tapir timide, et deux tatous neurasthéniques.

fourmilliere fourmilliere

Toujours pas de jaguar ni de puma...même si nous les soupçonnons d'être venus rôder la nuit autour de notre campement! En tous cas on a entendu plein de bruits bizarres... Et heureusement pas d'anaconda non plus. D'ailleurs on remarque avec étonnement que malgré leur couleur boueuse et les nombreuses sales bestioles qui vivent dedans (il y a aussi des piranhas!), les Brésiliens n'hésitent pas à se baigner joyeusement en famille dans les rivières du coin; nous il faudrait nous payer cher pour y mettre un orteil!

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