Tierra del fuego |
Écrit par sophie et jeremy |
Lundi, 15 Janvier 2018 |
Arrivés en Terre de Feu nous constatons vite qu'elle porte mal son nom ; il n'y a ni feu ni fumée, mais toujours autant de vent! Et de guanacos, à se demander comment ils ont traversé le détroit. En revanche, grande nouveauté, pour la première fois depuis un certain temps, nous retrouvons des arbres et même des montagnes! Nous restons brièvement côté chilien le temps d'aller voir la colonie de manchots rois, cousins des manchots empereurs plus connus (qui eux vivent en Antarctique). Ils leur ressemblent beaucoup avec leur plumage blanc/noir et orange, mais en un peu plus petit. Eux aussi semblent pas mal glandouiller en communauté et sont bien ridicules quand ils marchent, en plus ils ont la bizarre habitude de dormir debout avec le cou tout tordu. Leurs petits sont étonnamment grands (autant que les adultes en fait), avec un gros pelage marron qui leur donne un air d'ours mal léché... De nouveau en Argentine, nous poursuivons vers le Sud et voyons nos premiers arbres, à l'air un peu maladif, tout tordus par le vent et avec un double feuillage, l'un vert et l'autre blanchâtre. A moins qu'ils soient envahis par un parasite ou en train de mourir, c'est pas très clair. Le relief s'accentue, et après un pique-nique au bord des eaux vertes du lac Fagnano nous franchissons un col et voyons apparaître des montagnes aux sommets enneigés et des forêts de conifères. C'est le paysage qui entoure Ushuaïa, la ville la plus australe du monde (même si ce titre est contesté, notamment par les Chiliens qui ont quelques bleds paumés plus au sud). Nous y passons quelques jours de repos (pour le 4x4, le dos de Sophie et le genou de sa maman) dans un agréable appartement avec magnifique vue sur le canal de Beagle et l'ile Navarino en face, située au Chili et où nous avons l'intention de revenir plus tard. On en profite pour faire le tour des restaurants gastronomiques du coin, pas mal du tout, des boutiques de souvenirs et des musées où on a appris plein de choses qu'on a déjà oubliées... On est aussi allés se promener vers le glacier Martial qui surplombe la ville, mais il a pas mal fondu et n'est plus très impressionnant. Chantal reprend l'avion (non sans difficultés vu l'absence d'organisation locale) les bagages pleins de souvenirs, et nous quittons la ville à la recherche d'endroits plus sauvages. Une petite randonnée nous amène à la lagune Esmeralda, aux eaux vertes comme son nom l'indique, surmontée d'un petit glacier. En chemin nous observons de très nombreux barrages de castors qui apparemment ravagent l'écosystème (fallait réfléchir avant des les introduire pour leur fourrure!), il n'empêche que c'est surprenant d'ingéniosité. Nous explorons ensuite la Terre de Feu chilienne, très sauvage et peu visitée. D'ailleurs il n'y a qu'une route, qui serpente en haut de cols enneigés et longe quelques immenses lacs avant de se terminer sur une plage aux allures de bout du monde. Ici commencent les fjords chiliens et ses montagnes aux glaciers se jetant dans la mer... |